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Les poissons du lac

Le LAC SAINT-AUGUSTIN abrite une population de poissons adaptés à la mauvaise qualité de son eau. 

Il n’y a  pas de truite qui peuvent survivre dans l’eau du lac en raison du faible taux d’oxygène dissous. 

Les pêcheurs doivent se contenter de la perchaude, de la barbotte, du crapet-soleil.

Dans les années 1950, on pêchait aussi le maskinongé. De nos jours, on détecte sa présence sur les radars nautiques ou lors de mortalités de poissons, mais il se fait généralement discret, c’est pourquoi il n’apparaît pas dans l’inventaire des poissons réalisé en 2015.

Voici quelques informations pertinentes sur chaque espèce.

Inventaire des poissons
Source : Diangose du lac Saint-Augustin, 2015

Le crapet-soleil (Lepomis gibosus)

C’est un petit poisson coloré très commun au Québec, dont les tailles observées au Québec varient entre de 10 et 20 cm.

Son dos de couleur olive ou brun, ses flancs couverts d’un mélange d’écailles vertes, bleues et orangées qui forment des taches distinctes et possède de larges bandes verticales foncées sur les côtés.

Son ventre et ses nageoires pelviennes sont oranges, ses nageoires dorsale et caudale, plutôt grises.

La tête du crapet-soleil est couverte de rayures orange et bleu présentes sur la longueur et on distingue une petite tache rouge à l’arrière de ses branchies.

Le crapet-soleil se plaît bien au lac Saint-Augustin en raison de sa faible profondeur et de sa végétation aquatique dense à certains endroits. Il tolère, tout comme la perchaude, une eau de faible courant, chaude et trouble en été.

Il se nourrit d’insectes, de larves aquatiques d’insectes, de petits crustacés, de poissons, de larves d’amphibiens, de mollusques et de vers.

Certains le pêchent pour le consommer. Il semble qu’il soit délicieux ! Par contre, il a la réputation d’un poisson qu’on n’aime pas pêcher, car il possède des épines dorsales qu’il redresse quand il est menacé et de nombreuses petites dents.

Comme les crapets-soleil présents au lac Saint-Augustin sont de petites tailles, il n’y a pas de quoi faire un festin !

Crapet soleil mâle
Crédit photo : Jean Martel

Il est possible d’apercevoir en juin près des rives au fond sablonneux, un nid bien gardé par un crapet-soleil mâle.

Si on observe bien, on le remarque à ses couleurs vives et à son caractère agressif quand vient le temps de défendre son nid.

À la fin du printemps, le mâle devient encore plus coloré et très agressif. Il construit alors son nid près des rives et fait une cour élaborée à la femelle. Une fois les œufs pondus, il défend son nid ardemment.

Les couleurs du mâle deviennent plus vives durant la fraie. Il construit un nid (légère dépression), puis ventile et surveille les œufs jusqu’à l’éclosion, environ trois jours après la ponte. Les alevins sont également surveillés pendant quelques jours, et ramenés dans la bouche du mâle lorsqu’ils s’éloignent. 

crapet soleil sur nid-c
Crédit photo : Louis Désilets

La perchaude (Perca flavescens)

C’est une espèce indigène et commune au Québec. La taille des spécimen observés était entre 14 et 23 cm, mais certains peuvent mesurer plus de 30 cm.

Le corps de la perchaude est recouvert d’écailles et d’une coloration très caractéristique qui ressemble peu à celle des autres poissons d’eau douce du Québec.

La perchaude fréquente les eaux à turbidité faible ou modérée, à fonds rocheux, graveleux, boueux ou sablonneux. Elle affectionne particulièrement les habitats qui présentent de la végétation aquatique, tels que les lacs à faible courant.

La perchaude occupe généralement les eaux peu profondes et occasionnellement les eaux saumâtres. Elle préfère les températures qui se situent aux environs de 20 °C.

Elle est active de jour et se déplace en groupe d’individus de même taille, les jeunes se retrouvant souvent avec d’autres espèces.

La perchaude se nourrit au crépuscule de crustacés, de mollusques, de vers, d’œufs de poissons et de poissons. 

Elle fraie au printemps, lorsque la température de l’eau se situe entre 8,5 et 12,5 °C. Elle se reproduit dans les eaux peu profondes, pendant la nuit ou tôt le matin, la plupart du temps là où abondent les plantes aquatiques et les débris submergés.

Ses œufs sont transparents et libérés dans un cordon gélatineux, qui se fixe à la végétation ou aux débris. L’éclosion a lieu après environ 10 jours.

La barbotte (Ameiurus nebulosus)

C’est une espèce indigène très commune au Québec. Elle peut tolérer des conditions de température, d’oxygène et de pollution dans lesquelles les autres espèces de poissons ne peuvent pas survivre.

On a observé des spécimens de tailles variant entre 22 et 30 cm.

Le corps de la barbotte est massif, de couleur brun foncé, olive, jaune ou noir et dépourvu d’écailles, aux flancs plus pâles.

Elle possède quatre paires de barbillons foncés, des moustaches qui lui valent le surnom de poisson-chat.

Une épine défensive à la nageoire dorsale et à chacune des nageoires pectorales qui peut se bloquer en position dressée.

Elle fréquente les eaux peu profondes et chaudes, souvent stagnantes, où le courant est lent.

La barbotte peut supporter des températures supérieures à 35°C et de faibles taux d’oxygène dissous.

Elle se tient au fond, sur des sols mous, sablonneux ou boueux avec ou sans végétation aquatique.

Elle se nourrit d’insectes, de crustacés, de mollusques, de sangsues, de vers, de poissons, d’œufs et de végétaux.

La barbotte est plus active la nuit, en utilisant ses barbillons sensoriels pour trouver sa nourriture sur le fond.

Elle fraie au printemps, en mai ou en juin lorsque la température de l’eau atteint 21 à 24°C, habituellement à proximité de la berge du lac.

Le mâle ou la femelle construit un nid peu profond, souvent situé à proximité d’un obstacle submergé. Les œufs, de couleur crème, sont enrobés de mucus adhésif et sont ventilés par les adultes. Ils éclosent après 6 à 9 jours. Les alevins demeurent au nid pendant quelques jours, puis les jeunes sont surveillés par les adultes jusqu’à ce qu’ils atteignent près de 5 cm.

Le maskinongé (Esox masquinongy)

C’est le plus grand représentant de la famille des brochets et l’un des plus grands poissons d’eau douce du Québec. Les tailles observées varient entre 25 et 113 cm, mais il peut mesurer plus de 1,5 m.

Son corps est allongé et de couleur variant du gris argenté, vert, brun pâle au bronze. Il a des motifs plus foncés sur le dos et les flancs alors que son ventre est blanc plus ou moins teinté.

Le museau du maskinongé est allongé, de forme semblable à un bec de canard. Il a des écailles présentes uniquement sur la moitié supérieure des joues.

Sa nageoire dorsale est située loin dans la section postérieure du corps. Il a de grandes dents proéminentes et acérées.

Le maskinongé fréquente les lacs où le courant est modéré et où les eaux sont claires, peu profondes, chaudes (20 à 26 °C) et à végétation dense.

Il se déplace en eau plus profonde et plus fraîche, lors des chaleurs de l’été.

Il se nourrit surtout de poissons et à l’occasion d’amphibiens, de petits mammifères, d’écrevisses et d’oiseaux aquatiques.

Il chasse les grosses proies à l’affût, caché dans la végétation.

Il s’alimente souvent la nuit, tôt le matin ou au crépuscule.

Le maskinongé fraie au printemps, après la fonte des glaces, de la fin d’avril au début de juin, le jour, quand la température de l’eau atteint environ 12,5 °C.

Il se reproduit dans les zones peu profondes et inondées, avec ou sans végétation aquatique.

Les œufs sont éparpillés au hasard et se déposent sur la végétation, sans toutefois y adhérer. Ils éclosent après 8 à 14 jours.

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