La conservation du couvert végétal
Le couvert végétal déjà en place protège le sol
Pas d’érosion du sol, pas de ruissellement avec les eaux de pluie et pas de transport de sédiments jusqu’au lac.
Le sol reste en place et l’eau du lac reste claire. Sinon…..
La conservation du couvert végétal déjà présent est un geste simple et concret qui aide le lac.
Protégeons la végétation surtout en ville
La végétalisation urbaine est une stratégie clé pour aider les citadins à s’adapter aux changements climatiques.
Elle apporte de nombreux bienfaits :
Gestion des eaux pluviales : Les espaces verts permettent une meilleure absorption des eaux de pluie, réduisant ainsi les risques d’inondation.
Amélioration de la qualité de l’air : Les végétaux absorbent le dioxyde de carbone (CO2) et produisent de l’oxygène (O2), tout en capturant les particules fines et autres polluants.
Réduction des îlots de chaleur : Les arbres et les plantes offrent de l’ombre et réduisent la température ambiante par évapotranspiration. Ça peut diminuer la température de l’air jusqu’à 7°C dans les zones ombragées.
Promotion de la biodiversité: Les espaces verts urbains créent des habitats pour diverses espèces, favorisant ainsi la biodiversité.
Bien-être des habitants : La présence de végétation en ville a des effets positifs sur la santé mentale et physique des habitants, offrant des espaces de détente et de loisirs2.
Protégeons les arbres et les forêts
Pour en savoir plus sur les bienfaits des arbres matures.
Pour en savoir plus sur l’élagage pour le conserver au lieu de l’abattre.
Protégeons les milieux humides
Un milieu humide est un site saturé d’eau ou inondé pendant une période suffisamment longue pour influencer la nature du sol ou la composition de la végétation.
Il est mondialement admis aujourd’hui que les milieux humides, perçus autrefois comme des terres inutilisables, jouent un rôle crucial dans le maintien de la vie sur terre au même titre que les terres agricoles et les forêts.
Ce sont des milieux à conserver, particulièrement dans les régions où le développement urbain a contribué à leur dégradation ou à leur disparition.
Des milieux à valoriser pour la découverte !
Les milieux humides sont des milieux grouillant de vie qui suscitent un sentiment de paix lorsqu’on s’y promène. Lorsqu’un milieu humide est valorisé, nous pouvons y découvrir ses attraits et ses nombreux services écosystémiques.
L’importance des milieux humides
Les services écosystémiques qu’ils procurent au lac Saint-Augustin et à la communauté :
- Ils constituent des filtres contre la pollution, un rempart contre l’érosion
- Ils retiennent les sédiments;
- Ils régularisent le niveau d’eau du lac, préviennent les inondations et redonnent de l’eau lors des sécheresses ;
- Ils contribuent à la conservation de la diversité biologique;
- Ce sont des écrans solaires et des brise-vents naturels;
- Ils participent à la séquestration du carbone et l’atténuation des impacts des changements climatiques;
- Ils améliorent la qualité du paysage.
Les milieux humides du lac Saint-Augustin
Selon la classification des milieux humides de la région, réalisée par la Ville de Québec, le lac Saint-Augustin est entouré par deux milieux humides d’intérêt qui sont situés à ses deux extrémités.
La pointe nord-est du lac Saint-Augustin
C’est un grand espace situé sur le territoire de la Ville de Québec, à l’est du lac et avant la voie ferrée qui est la limite du bassin versant.
Trois milieux humides sont présents sur ces terrains : Un marais, un marécage et une tourbière boisée.
Ils sont identifiés sur la carte interactive des milieux humides de Canards Illimités.
La décharge du lac au sud-ouest
La décharge est un ruisseau situé au sud-ouest du lac, qui évacue ses eaux vers le fleuve. Elle est entourée d’un milieu humide qui régularise l’eau du lac tout au long de l’année. C’est aussi un habitat pour le canard et les loutres de rivières en plus d’être un lieu de fraie pour certains poissons.
Source des cartes : La carte interactive des milieux humides de Canards Illimités
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Protégeons la végétation des fossés routiers
Les fonctions écologiques des fossés routiers
Un fossé routier est une infrastructure verte qui sert à
- Recueillir les eaux de pluie
- Les retenir temporairement
- Le temps qu’elles s’infiltrent dans le sol
- Et qu’elle soient épurées par le sol et les racines des végétaux avant de rejoindre la nappe phréatique
- Et d’alimenter le lac Saint-Augustin par les sources souterraines.
Le fossé a sa propre végétation naturelle
Une végétation adaptée aux pentes abruptes des parois du fossé et qui couvre le sol pour le protéger.
Cette végétation intercepte également les gouttes de pluie pour qu’elle se déposent plus doucement sur le sol sans causer d’érosion.
Si elle était fleuri et un peu structurée, ça pourrait être attrayant de la laisser à l’état naturel !
La pelouse tondue n’est pas adaptée au fossé routier
La pelouse est un écosystème qui fonctionne bien pour la gestion des eaux de pluie si elle évolue sur une surface plane ou à très faible pente.
Si elle est tondue ras, à 5 cm ou 2 pouces, sur les parois d’un fossé, elle agira comme une surface imperméable et favorisera le ruissellement de l’eau de pluie, plutôt que son infiltration sur place dans le sol. On voit aussi que la pelouse est clairsemée dans une pente, ce qui expose le sol à l’érosion.
Ne tondez pas les fossés routiers
Si le fossé routiers est tondu comme le reste du terrain privé ou public adjacent, ça compromet son rôle de mini-usine d’épuration.
Cette épuration est possible si la végétation est laissée à l’état naturel.
Le ministère des Transports lui-même le dit : “Il faut à tout prix changer notre conception d’un fossé routier propre et s’habituer à y voir une végétation luxuriante.” (MTQ 1997).
Toutefois, Dame Nature n’aménage pas les espaces comme nous le faisons en ville. Elle a un goût prononcé pour le caractère aléatoire et chaotique qui est propre au “laissé à l’état naturel”. À notre œil, c’est souvent un fouillis !
Alors, comment rallier la renaturalisation des fossés routiers pour le lac Saint-Auugstin avec la notion d’acceptabilité sociale ?
On peut fleurir les parois du fossé routier
Entre 2013 et 2016, le CBLSA a expérimenté différentes façons d’implanter des vivaces à fleurs dans les parois de certains fossés routiers longeant le Chemin du Lac afin de rehausser l’acceptabilité sociale d’un fossé dont la végétation est laissée à l’état naturel au lieu de tondre cette végétation.
Ce projet a été rendu possible grâce à la contribution de l’agglomération de Québec.
Conclusions : La pente des parois de ces fossés est trop abrupte et le sol trop pauvre et sec pour l’implantation et le maintien d’une population de vivaces à fleurs qui remplisse la fonction première de fleurir le fossé lui-même.
Dans la pente abrupte des parois du fossé, l’eau ruisselle, très peu pénètre le sol pour alimenter les plantes.
Les végétaux implantés survivent quelques années mais ne peuvent pas compétitionner avec la végétation naturelle qui se développe dans le fossé lorsqu’on cesse de le tondre.
On peut fleurir plutôt le talus du fossé routier ou d’une noue
Le fossé a des paroi aux pentes abruptes alors que la noue est peu profonde. On a obtenu de meilleurs résultats en implantant une haie de vivaces une surface plane comme le dessus du talus du fossé ou d’une noue.
Il s’agit d’une barrière qui délimite le terrain de la propriété et le fossé municipal. Le terrain est tondu, de préférence à 8 cm ou 3 pouces, alors que le fossé est fauché à une hauteur minimale de 20 cm ou 8 pouces.
Sur le dessus du talus, l’eau est naturellement plus disponible pour la survie des plantes.
Le talus fleuri au parc Riviera
Le terrain public du parc Riviera est adjacent à celui d’une noue, un fossé routier peu profond. Cette noue était traditionnellement tondue en même temps que le reste de la pelouse.
Afin d’inciter à cesser de la tondre et ainsi d’optimiser le rôle épurateur de a noue, la VSAD a accepté qu’on y implante un talus fleuri.
En 2016, une corvée bénévole de plantation de vivaces en pots est organisée en septembre.
Ce projet a été rendu possible grâce à la contribution de la Ville de Saint-Augustin-de-Desmaures.
Plusieurs vivaces ont survécu à l’hiver dans les conditions particulières du fossé : Marguerite blanche, rudbeckie jaune, achillée rouge, monarde rouge, hémérocale orange, immortelle, campanule à grandes fleurs mauves et renouée ornementale. Des fleurs indigènes et horticoles.
Malgré une tonte rase non prévue au début du printemps suivant, certaines de ces vivaces ont repoussé et même fleuri !
En fin de saison 2017, nous avons complété les plantations 2016 en rajoutant des vivaces pour augmenter la densité des fleurs et améliorer la séquence de floraison.
La majorité des vivaces rajoutées ont été fournies gratuitement grâce à des dons de bénévoles.
Les vivaces ont finalement atteint leur maturité florale en quelques années et nous avons atteint l’objectif de renaturaliser ce fossé routier qui n’est plus tondu.
Il est important de souligner que le talus fleuri ne constitue pas une plate-bande. L’entretien y est minimal et se restreint à environ 3 fauchages haut de la végétation pour circonscrire la compétition avec les vivaces à fleurs.
Cessons de tondre les fossés routiers et les noues !
On laisse leur végétation à l’état naturel ou on la fauche à une hauteur minimale de 20 cm ou 8 pouces.
Une végétation haute et diversifiée est plus performante à épurer les eaux de pluie qui ruissellent et se chargent en polluants.
Rappelons qu’il est important de souligner que le talus fleuri ne constitue pas une plate-bande. L’entretien y est minimal et se restreint à environ 3 fauchages par année seulement. Il s’agit d’assurer que la végétation naturelle ne mettent pas en péril la survie des vivaces à fleurs.
