La réduction des plantes exotiques envahissantes (PEE)
Les plantes exotiques envahissantes (PEE) représentent une menace pour la biodiversité des milieux naturels, dont le lac Saint-Augustin. Le CBLSA a mandaté sa partenaire, la Fondation québécoise pour la protection du patrimoine naturel (FQPPN), pour déposer une demande auprès de la Fondation de la Faune du Québec au programme de lutte contre les plantes exotiques envahissantes. Le financement a été obtenu. La première phase du projet se déroulera en 2022. Il s’agit de localiser et de caractériser les colonies de PEE. Nous cherchons plus particulièrement :
- la renouée du Japon
- le roseau commun
- la berce du Caucase
Le CBLSA remplira une fiche d’identification pour chaque colonie rapportée par les citoyens. Nous priorisons les colonies situées près ou dans la bande riveraine, mais nous tiendrons compte de toutes celles du bassin versant. La FQPPN offrira un support et une formation technique.



QUE SONT LES ESPÈCES EXOTIQUES ENVAHISSANTES (EEE) ?
Les EEE sont des animaux ou des plantes originaires d’ailleurs, qui sont introduits au pays à travers les déplacement et qui s’adaptent parfaitement à nos conditions causant une compétition à nos espèces indigènes.
LES EEE MENACENT LA BIODIVERSITÉ DES ÉCOSYSTÈMES
La biodiversité est essentielle pour le développement naturel de tous les écosystèmes de notre planète. Une grande biodiversité augmente la stabilité et l’adaptabilité de la biosphère face aux modifications des conditions environnementales. https://sciencesnaturelles.ch/biodiversity-explained/about_biodiversity/arguments_for_the_conservation_of_biodiversity
Le lac Saint-Augustin et son bassin versant forment un écosystème dont la biodiversité a déjà été fragilisée par les activités humaines. L’introduction des EEE ne peut que le déstabiliser davantage.
LA LUTTE CONTRE LES EEE TERRESTRES
Le CBLSA et son partenaire, la Fondation québécoise pour la protection du patrimoine naturel (FQPPN) se penchent sur les espèces exotiques envahissantes présentes dans le bassin versant. Nous développons ensemble une stratégie de lutte et de prévention des EEE afin de préserver la biodiversité de l’écosystème déjà fragilisé du lac Saint-Augustin.
LE MYRIOPHYLLE À ÉPIS
Pour ce qui est des EEE aquatiques, on connaît tous le myriophylle à épis qui est bien présent au lac. Les spécialistes préconisent la prévention (lavage des embarcations) comme moyen de lutte, car il est plus facile d’intercepter l’envahisseur avant qu’il ne s’introduise dans un plan d’eau que de le contrôler par la suite. « La lutte coûte cher sous l’eau » (Claude Lavoie: 50 plantes envahissantes).
Malheureusement, le myriophylle à épis est présent au lac depuis longtemps. Il a pris le dessus sur l’Élodée du Canada, une plante indigène. Le Myriophylle est particulièrement adapté aux conditions eutrophes du lac, notamment les fortes concentrations de phosphore présentes dans son eau et ses sédiments. Il semble que les plantes aquatiques submergées poussent plus rapidement quand elles absorbent les nutriments par les feuilles plutôt que par les racines.
La prévention n’est plus une option au lac et les moyens de lutte contre cette espèce exigent des précautions particulières car la plante peut se reproduire à partir de fragments qui se détachent du plant-mère et qui vont s’enraciner plus loin, contribuant ainsi à la prolifération du massif.
Le contrôle du myriophylle impliquera des ressources importantes. Il est impératif de réfléchir ensemble à des objectifs claires et à des moyens financiers.