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Intervenir sur la charge interne du lac

LA COUCHE DE SÉDIMENTS AU FOND DU LAC

On le sait maintenant, une des causes de l’apport en polluants au lac Saint-Augustin, c’est son bassin versant. Et ça fait plusieurs décennies que ça dure. Tellement qu’une partie des ces apports s’est déposée au fond du lac, ce qui a formé, petit à petit, sa CHARGE INTERNE, un réservoir de polluants !

Ce ne sont pas tous les lacs qui accumulent une charge interne. Le lac Saint-Augustin y était prédisposé principalement parce qu’il est peu profond et possède un faible taux de renouvellement de ses eaux. Il n’est pas alimenté par des rivière à forts courants qui auraient pu faire circuler l’eau du lac, mais par de petits ruisseaux dont certains sont à sec en été. Les polluants y séjournent donc longtemps et ont tendance à se déposer au fond.

LES OPTIONS POUR GÉRER CETTE CHARGE INTERNE

Intervenir sur la couche de sédiments du lac semble intéressant en théorie. En pratique, on doit considérer qu’en 2005, on estimait que l’épaisseur moyenne de cette couche de sédiments était de l’ordre de 110 cm, alors que le volume total de sédiments accumulé au fond du lac était d’environ 736 000 mètres cubes. Aussi, les sédiments du lac Saint-Augustin sont peu denses et contiennent plus de 90% d’eau.

Un lac eutrophe

ON PEUT INTERVENIR DE DEUX FAÇONS :

  1. Des moyens de gestion in situ, c’est-à-dire dans le lac lui-même
    1. La seule avenue possible pour gérer les sédiments sur place consiste à les recouvrir pour éviter le relargage du phosphore qu’il contient. Pour éviter d’avoir à recouvrir tout le lac, l’Université Laval qui a testé cette hypothèse en 2010, a suggéré de déplacer par pompage hydraulique les sédiments du pourtour du lac dans la fosse profonde centrale pour ne couvrir que cette surface. Cette opération serait suivie d’une inactivation du phosphore présent dans l’eau du lac par floculation, puis le recouvrement de la couche de sédiments avec un matériau inorganique poreux qui laisse passé l’eau des sources souterraines mais qui emprisonnent le phosphore dans les sédiments. (lien vers l’étude)
  2. Des moyens de gestion ex situ, c’est-à-dire en exportant les sédiments et les traitant à l’extérieur du lac
    1. Le pompage hydraulique des sédiments à l’extérieur du lac suivi de l’enlèvement de l’eau par une méthode de déshydratation et la disposition des solides dans un lieu approprié selon leur contenu en polluants
    2. La vidange complète du lac : Vider l’eau, retirer et entreposer la faune,  enlever les sédiments, remettre l’eau et la faune.

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