Au Québec, environ 1,5 million de tonnes de sels de voirie sont épandues chaque année. L’épandage d’une tonne de sels peut contaminer jusqu’à 1,5 million de litres d’eau. En considérant les dommages causés à l’environnement, aux infrastructures et aux véhicules, le coût indirect de l’épandage d’une tonne de sels de déglaçage serait 15 fois plus élevé que son prix d’achat.
Il y a des changements simples que nous pouvons faire dans notre quotidien, pour contribuer à l’avenir de notre lac Saint-Augustin. Dans le cas des sels de déglaçage, c’est de faire preuve de modération.
Les raisons d’éviter d’utiliser le sel sont nombreuses, que ce soit l’augmentation de la salinité de l’eau de notre lac, la mortalité du zooplanction qui est un prédateur important des fameuses algues bleu-vert et le manque d’oxygénation en raison de l’absence du brassage printanier de ses eaux. Notre lac Saint-Augustin est malade, il faut le soigner !
Le premier objectif, c’est de déneiger les surfaces régulièrement pour éviter que la glace ne s’accumule. Ensuite, on peut choisir les mélanges de sel et d’abrasifs comme le sable ou le gravier, plutôt que les sacs de sels purs. Quand le mercure chute en dessous de -10°C, les sels perdent de leur efficacité. Les abrasifs sont alors un meilleur choix. Il existe sur le marché un produit à base de roche volcanique concassée, tout à fait naturel. Même la litière pour chat peut faire l’affaire ! Enfin, si vous jugez que l’application de sels purs est inévitable, optez pour un produit coloré afin d’éviter les applications excessives car en général, une tasse à café de sel ou moins suffit !
C’est la composante « chlorure » de ces sels qui fait du tort à l’environnement. La majorité des produits offerts sur le marché contiennent ces fameux chlorures. L’idée, c’est de les utiliser en dernier recours et de prioriser les alternatives. Même les bottes à crampons sont une solution !!!!
Chaque petit geste compte ! Car ceux et celles qui font des efforts pour réduire leur impact sur l’environnement habituent les enfants à faire la même chose. On crée ainsi un phénomène d’entrainement … pour notre lac Saint-Augustin (LSA) !
Crédit photo : Jean Labbé.