La lutte contre les plantes exotiques envahissantes (PEE)
Les plantes exotiques envahissantes (PEE) représentent une menace pour la biodiversité des milieux naturels, dont le lac Saint-Augustin. La biodiversité d’un écosystème, c’est ce qui le maintient fort et résilient pour affronter les changements qui menacent son équilibre.
Pour établir une stratégie de lutte efficace, il faut d’abord identifier les espèces et les colonies dans le bassin versant, puis comprendre leurs façons de se propager.
La plupart des espèces envahissantes se reproduisent de deux façons : Leurs graines sont dispersées par le vent, les animaux et les humains, et leurs réseaux de racines sont vigoureux, s’enfoncent souvent très profondément dans le sol ou forment des rhizomes qui s’étendent loin loin du plant-mère pour implanter de nouveaux plants.
Le contrôle s’effectuera donc sur les fleurs pour éviter la dispersion des graines et sur les les feuilles, pour couper leur exposition au soleil qui est nécessaire pour la photosynthèse.
La première tactique à essayer, c’est l’arrachage manuel de ces parties de la plante. Généralement, quand la colonie est bien établie, ça ne vaut pas la peine d’arracher manuellement les racines car elles sont trop profondes, on ne fait qu’effleurer le problème.
Dans certains cas, on aura recours à la pelle mécanique pour retirer le plus de racines possible avant d’apposer une bâche au sol pour plusieurs année tout en surveillant les repousses qui voudraient lui échapper pour trouver le soleil !
C’est une opération de suivi continu qui doit être implantée sur les terrain publics, mais aussi sur les terrains privés.
Le CBLSA peut vous accompagner dans la lutte contre les PEE sur votre propriété. Apprenez à les reconnaître !
Tout ce qui se passe dans le bassin versant affecte le lac.
LES ESPÈCES EXOTIQUES ENVAHISSANTES (EEE)
Il n’y a pas seulement que les plantes qui peuvent être exotiques et envahissantes, les animaux aussi.
Les EEE sont des animaux ou des plantes qui sont introduits au pays à travers les déplacements et les activités humaines. Ce sont des espèces qui s’adaptent parfaitement à nos conditions causant une compétition avec nos espèces indigènes. Pour en savoir plus sur les EEE :
https://www.youtube.com/watch?v=J52dsWLP95U&list=PL0tGH4YJsFD-YWl7_xXyRyDtoOoLj5WEb&index=2
POURQUOI LUTTER CONTRE LES EEE ?
Ces espèces envahissantes menacent la BIODIVERSITÉ qui est essentielle pour le développement naturel de tous les écosystèmes de notre planète.
Une grande biodiversité augmente la stabilité et l’adaptabilité de la biosphère face aux modifications des conditions environnementales. https://sciencesnaturelles.ch/biodiversity-explained/about_biodiversity/arguments_for_the_conservation_of_biodiversity
LA LUTTE CONTRE LE MYRIOPHYLLE À ÉPIS
Intervenir dans un lac est coûteux. La prévention est toujours plus payante que l’intervention.
Pour éviter l’introduction du myriophylle à épis dans un lac, la meilleure solution est le lavage des embarcations et des hydravions qui peuvent propager des fragments viables de la plante.
« La lutte coûte cher sous l’eau » (Claude Lavoie: 50 plantes envahissantes).
Au lac Saint-Augustin, le myriophylle à épis est déjà très présent depuis longtemps. Il a pris le dessus sur l’Élodée du Canada, une plante indigène.
Le myriophylle à épis est particulièrement adapté aux conditions eutrophes du lac, notamment les fortes concentrations de phosphore présentes dans son eau et ses sédiments. Il semble que les plantes aquatiques submergées poussent plus rapidement quand elles absorbent les nutriments par les feuilles plutôt que par les racines.
ÉVITEZ DE PROPAGER LE MYRIOPHYLLE À ÉPIS DEPUIS LE LAC SAINT-AUGUSTIN !
ÉVITEZ AUSSI DE L’ARRACHER CAR LES FRAGMENTS DE CETTE PLANTES SONT CAPABLES DE S’ENRACINENT UN PEU PLUS LOIN.
L’arrachage du myriophylle à épis c’est fastidieux, mais efficace.
La façon adéquate de le faire consiste à arracher à la main les tiges de myriophylle à épis avec leurs racines.
Lors d’une plongée sous-marine, on déterre le système racinaire des tiges, puis on recueille toutes les tiges et les racines qui sont remonter à la surface pour ensuite être disposées de manière sécuritaire dans des endroits qui acceptent ce résidus. C’est la
technique de lutte qui a le moins d’effets sur l’environnement et qui est la plus sélective, car les plongeurs
n’enlèvent que le myriophylle à épis et laissent en place les plantes indigènes.